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Corrèze Chirac expose à Tulle son projet pour "une France tournée vers l'avenir"

Le président Jacques Chirac a une nouvelle fois exposé, samedi à Tulle, son projet pour "une France tournée vers l'avenir", "ouverte sur l'Europe et sur le monde", et a confirmé la reprise de la baisse de l'impôt sur le revenu.

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Comme tous les ans, le chef de l'Etat, qui fut longtemps l'élu de la Haute-Corrèze rurale, et son épouse Bernadette Chirac, conseillère générale du canton de Corrèze, avaient fait le déplacement à Tulle pour présenter leurs voeux de Nouvel an.

Devant le chef de l'opposition François Hollande, député-maire de la ville et premier secrétaire du PS, Jacques Chirac a repris les grands thèmes qu'il avait développés tout au long des cérémonies de voeux à l'Elysée.

Malgré les critiques formulées par le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, le président a confirmé la reprise en 2006 de la baisse de l'impôt sur le revenu.

"Agir pour la croissance, c'est d'abord soutenir la consommation. Par une nouvelle augmentation du Smic de plus de 5 % et par la reprise, l'an prochain, de la baisse nécessaire de l'impôt sur le revenu", a dit Jacques Chirac.

Il a salué la "détermination" du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin depuis 2002 pour "réaffirmer les valeurs de la République et conduire les réformes indispensables pour sauvegarder notre protection sociale et permettre le retour de la croissance".

Les réformes engagées "commencent à porter leurs fruits", et "le gouvernement poursuivra sur cette voie", a-t-il dit, jugeant que "l'année qui s'ouvre sera déterminante pour déployer le projet de la France".

"Notre responsabilité aujourd'hui, c'est de lancer les programmes Airbus ou Ariane de demain, ceux qui nous permettront de conquérir une position forte sur les marchés d'avenir, à égalité avec les nations les plus compétitives", comme le Japon, la Corée du Sud ou les Etats-Unis, qui "pratiquent ce volontarisme", a-t-il fait valoir.

Jacques Chirac recevra lundi le rapport "pour une nouvelle politique industrielle" du PDG de Saint-Gobain, Jean-Louis Beffa.

Au terme d'une semaine de consultations politiques sur le référendum, prévu "avant l'été", sur la constitution européenne, le président a souhaité que le débat ne soit "ni dénaturé ni détourné à d'autres fins".

Elargissement de l'Union Européenne et constitution "donnent à l'Europe une nouvelle dimension et une nouvelle puissance. Et la France doit être à l'avant-garde de ce projet qu'elle a été, depuis l'origine, parmi les premières à porter", a-t-il dit.

Dans cette terre rurale, Jacques Chirac a aussi fait valoir qu'une "agriculture économiquement ambitieuse et fortement contributrice aux équilibres environnementaux" sera "la meilleure garantie pour le développement des zones rurales".

Alors que les agriculteurs s'inquiètent de la mise en oeuvre de la réforme de la PAC, il s'est voulu rassurant. L'éco-conditionnalité des aides, prévue pour "promouvoir une agriculture qui contribue davantage encore à la protection de l'environnement", sera mise en oeuvre avec "pragmatisme, progressivité et discernement".

L'éco-conditionnalité prévoit que le versement des aides sera conditionné au respect de règles environnementales à partir de 2005. Les agriculteurs réclament notamment, pour 2005, une année blanche d'adaptation à la réforme et la mise en place progressive.

A l'issue du discours présidentiel, François Hollande a jugé "décalé d'en rester à des incantations". "Le mandat de Jacques Chirac se termine en 2007. Il faudrait juger les résultats. Ils ne sont pas au rendez-vous", a-t-il dit.


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